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Les Alliés [Et Amis D’allah]

Les croyants sont tous les alliés d’Allah [awliyâ’, sing. : waliyy ; infinitif : walâya] : Allah est l’allié des croyants

(Al-Baqara : 257)
 

 

Ceux qui ont le plus de valeur auprès de lui sont ceux qui ont le plus de piété : Le plus cher à Allah parmi vous, c’est celui qui est le plus pieux

(Al-Ḥujurât : 13)
 

 

Dès lors, plus forte sera la piété d’une personne, plus fort sera son lien d’alliance (walâya) avec Allah. Qu’eux soient ses alliés veut dire qu’ils lui obéissent et qu’ils l’aiment. Que lui soit leur allié signifie qu’il les aime et qu’il est bon avec eux.

 

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L’allié [et ami d’Allah]

s’ agit de tout croyant pieux. Allah dit : En vérité, les alliés d’Allah n’auront pas peur et ne seront pas tristes : ce sont ceux qui croient et qui sont pieux

(Yûnus : 62 & 63)
 

Leur rang dans la walâya est fonction de leur rang dans la foi et la piété et ne dépend nullement d’un lien généalogique ni d’une quelconque prétention. Allah () dit : Le plus cher à Allah parmi vous, c’est celui qui est le plus pieux. Vraiment, Allah sait tout et connait tout

(Al-Ḥujurât : 13)
 

La karâma

Une karâma (prodige ou miracle) est un fait extraordinaire qu’Allah réalise par l’intermédiaire de l’un de ses alliés-amis [waliyy, awliyâ’] par considération pour lui (karâmatan) et pour confirmer la véracité du prophète qu’il suit. La karâma est de deux sortes :

L’une concerne les connaissances, les visions (mukâchafât), l’intuition clairvoyante (firâsa), et les inspirations (ilhâmât).

L’autre concerne la capacité à agir (qudra) et les possibilités d’influer (ta’thîrât).

Les prodiges se produisent réellement au bénéfice des alliés et amis d’Allah (awliyâ’). Ils se sont produits dans les communautés passées ainsi que dans les premiers temps de la communauté musulmane, aux époques des Compagnons (ṣaḥâba) et des Successeurs (tâbi`în), et sont susceptibles de se produire encore dans cette communauté jusqu’à la fin des temps.

2 Related by Muslim, 8.

Sources De Référence Pour L’établissement Des Vérités Et Des Preuves

1- Les sources de référence dont on puise la croyance, la loi islamique et la conduite, sont au nombre de trois : le livre (le Qur’ân), la sunna authentique et le consensus unanime et effectif [répondant aux règles], sources auxquelles il n’est pas permis d’opposer une opinion personnelle, une analogie, un penchant, une vision, ou la parole de qui que ce soit.

2- La manière [correcte] de comprendre le livre et la sunna est la manière des précurseurs parmi les émigrés [Muhâjirûn] et les soutiens [Anṣâr] ainsi que ceux qui les suivirent en se conformant à leur exemple. Cela consiste aussi à s’éloigner des manières innovées qui ont été inventées par les adeptes du kalâm (dialectique et théologie spéculative) et par les soufis. Allah dit : Quiconque s’oppose au Messager après que la bonne direction lui est clairement apparue et suit un autre chemin que celui des croyants, nous l’y maintiendrons alors [en le lui embellissant], et le brûlerons en enfer, et quelle mauvaise destination !

(An-Nisâ’ : 115)
 
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3- La saine raison (al-`aql aṣ-ṣarîḥ), exempte d’ambiguïtés et de passions, ne contredit pas un texte authentique (an-naql aṣ-ṣaḥîḥ) exempt d’anomalie dévalorisante [dépréciative]. Il se peut que les textes évoquent des choses qui laissent la raison perplexe (maḥârât) mais il est impossible qu’ils affirment ce que la [saine] raison considère comme impossible (muḥâlât). Si une personne pense avoir affaire à une contradiction [entre raison et texte authentique] c’est qu’elle est trompée par sa raison [abusée et illusionnée]. Elle devra alors [dans ce cas] donner la priorité au texte [authentique et correctement compris] et mettre de côté sa raison [faillible].

L’innovation religieuse (al-bid`a), c’est le fait d’introduire dans la religion ce qui ne s’y trouvait pas [à l’origine]. Le Prophète a dit : Si quelqu’un innove [crée nouvellement] dans notre affaire que voici (dans la religion) en y mêlant ce qui n’en faisait pas partie [à l’origine], cela (ce qu’il a apporté d’innovation) est rejeté ». Rapporté par les deux cheikhs

( al-Bukhârî)
 

Dans une autre formulation chez Muslim et chez al-Bukhârî sans chaîne narrative mais d’une manière affirmative, on a : Qui fait une pratique inconnue de notre religion, celle-ci est rejetée

( al-Bukhârî)
 

Elle est de plusieurs sortes :

1- Doctrinale (`aqadiyya) [concerne la croyance non les actes] : comme les doctrines chiite, kharidjite, qadarite et murjite.

2- Pratique (`amaliyya) [concerne les actes, non la croyance] : comme l’ascétisme [la vie monacale ou érémitique], et l’institution de confréries.

3- Essentielle [totale] (aṣliyya) [concerne l’essence même de l’adoration, non un détail] : comme la commémoration des anniversaires et les formules [paroles] de prières [complètement] inventées.

4- Accessoire (iḍâfiyya) [concerne une caractéristique particulière de l’adoration, non son essence] : innovation qui, s’agissant d’une pratique cultuelle [existante], institue son motif [la cause qui implique de la faire : sabab], l’espèce [ou la catégorie] concernée (jins), sa quantité (qadr) [ou le nombre de fois], sa manière (kayfiyya) [la façon précise d’être pratiquée], son temps (zamân) [durant lequel on l’accomplit], ou son lieu (makân) [d’accomplissement].

5- Gravissime (mughallaẓa) : comme le chirk sous toutes ses formes.

6- De moindre gravité (mukhaffafa) : comme le fait de prononcer le dhikr [les louanges et glorifications d’Allah] en groupe [tous ensemble] d’une seule voix

7- Qui rend mécréant (mukaffira): comme le fait de nier les attributs [divins].

8- Qui rend pécheur (mufassiqa) : comme le fait d’écouter ce qui est interdit [la musique, etc.].

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LES BELLES QUALITÉS MORALES ET LES BELLES ŒUVRES.

…telles que la patience, la générosité, le courage, la longanimité, le pardon, la modestie, être exempt des défauts correspondant au contraire de ces qualités, la bonté envers les parents, le maintien et le renforcement des liens familiaux, la bonne relation avec les voisins, et être bienfaisant envers les orphelins, les pauvres et les voyageurs de passage. Allah dit : Accepte d’eux ce qui est aisé et facile pour eux, ordonne ce qui est convenable et détournetoi des ignorants

(Al-A`râf : 199)
 

Abu-d-Dardâ’ rapporte que le Prophète a dit Il n’est rien d’aussi lourd dans la balance [du jugement dernier] que les belles qualités morales (husn al-khuluq)

( Abû Dâwûd )
 
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Abû Hurayra rapporte que le Messager d’Allah a dit : Qui délivre un croyant d’une des angoisses de ce monde, Allah le délivrera d’une des angoisses du jour de la résurrection. Qui allège le fardeau d’un endetté en difficulté Allah lui allègera son fardeau en ce monde et dans l’autre. Qui couvre un musulman [en taisant, en cachant, en n’ébruitant pas ses péchés ou ses défauts] Allah le couvrira en ce monde et dans l’autre [en ne divulgant pas ce qu’il ne voudrait pas que l’on sache de lui] Allah aide une personne aussi longtemps que cette personne aide son frère. Qui emprunte un chemin en quête du savoir, Allah lui facilitera un chemin vers le paradis. Chaque fois que des gens se réunissent dans une des maisons d’Allah (les mosquées) pour lire le livre d’Allah et pour l’étudier ensemble, la sérénité descend sur eux, la miséricorde les enveloppe, les anges les entourent, et Allah les évoque [élogieusement] auprès de ceux qui sont en sa proximité. Or, celui qui, à cause de ses œuvres, est en retard, ce n’est pas sa naissance qui lui fera le rattrapper [ce n’est pas son nom ou sa noblesse qui feront qu’il sera en avance]

( par Muslim au numéro)
 
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